Jouer dans la
classe ricaine est devenue la norme depuis des lustres. Tout le monde
aspire à y entrer, tout le monde aspire à les écouter. Maintenant
ce sont les Swedish qui s'y collent. Pas que ce soit une nouveauté,
mais j'y prête pas mal mon attention ces derniers temps. Et des
cartons, j'en ai exhumé Burst. Miam. En réécoutant ça je me suis
demandé comment j'avais fait fi de m'enthousiasmer devant ce mélange
de Postcore, d'Enslaved (pour le chant clair et quelques
gratouilles) et de metalcore cultivé. Un chant aux abois façon (bon) Killswitch Engage du bon côté de la force, avec des tripes
100% label qualité qui sont crachées avec cohérence avec les
guitares mélodiques.
Origo, en soi,
raconte une naissance. Après Prey On Life, un album concept pouvait
donner la patate à un groupe encore trop brut de décoffrage qui
souhaitait se réinventer. De la positive attitude, activée de
couplets progressifs bien structurés et surmontés de refrains
entêtants qui mouchent bien les esgourdes. Intermèdes hippies,
salsa du démon, balnéothérapie à Bornéo... C'est aussi ça, une
croisière qui s'amuse... avec le rock progressif du Crimson.
Le chant mélo
peut tomber dans le pot de miel, mais une gorgée fait jamais de mal
pour se remettre d'aplomb, surtout quand le groove est gorgé à
blinde dans la voix du grogneur. Y entendre les quelques préludes
d'une sophistication post-black me hérissent le poil pour que je me
le caresse dans le bon sens. T'y vois du Opeth ? J'y vois de
la pièce montante hybride, trouvée dans un coin de l'iceberg, ou
dans un fjord, près d'une carte postale sibylline
où Papy Henry racontait ses
souvenirs de vacances en Australie, pendant l'ère glacière. Les
caraïbes pour les caribous, un carré de chocolat dans la main
droite et la glace sur le front pour décuver. Gris, mais pas terne.
Youpi youpo, la
master-class habite ce groupe ; what else ?
8/10

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