dimanche 25 septembre 2011

Burst - Origo : Fraîcheur de vivre, Hollywood chewing-gum


Jouer dans la classe ricaine est devenue la norme depuis des lustres. Tout le monde aspire à y entrer, tout le monde aspire à les écouter. Maintenant ce sont les Swedish qui s'y collent. Pas que ce soit une nouveauté, mais j'y prête pas mal mon attention ces derniers temps. Et des cartons, j'en ai exhumé Burst. Miam. En réécoutant ça je me suis demandé comment j'avais fait fi de m'enthousiasmer devant ce mélange de Postcore, d'Enslaved (pour le chant clair et quelques gratouilles) et de metalcore cultivé. Un chant aux abois façon (bon) Killswitch Engage du bon côté de la force, avec des tripes 100% label qualité qui sont crachées avec cohérence avec les guitares mélodiques.
Origo, en soi, raconte une naissance. Après Prey On Life, un album concept pouvait donner la patate à un groupe encore trop brut de décoffrage qui souhaitait se réinventer. De la positive attitude, activée de couplets progressifs bien structurés et surmontés de refrains entêtants qui mouchent bien les esgourdes. Intermèdes hippies, salsa du démon, balnéothérapie à Bornéo... C'est aussi ça, une croisière qui s'amuse... avec le rock progressif du Crimson.
Le chant mélo peut tomber dans le pot de miel, mais une gorgée fait jamais de mal pour se remettre d'aplomb, surtout quand le groove est gorgé à blinde dans la voix du grogneur. Y entendre les quelques préludes d'une sophistication post-black me hérissent le poil pour que je me le caresse dans le bon sens. T'y vois du Opeth ? J'y vois de la pièce montante hybride, trouvée dans un coin de l'iceberg, ou dans un fjord, près d'une carte postale sibylline où Papy Henry racontait ses souvenirs de vacances en Australie, pendant l'ère glacière. Les caraïbes pour les caribous, un carré de chocolat dans la main droite et la glace sur le front pour décuver. Gris, mais pas terne.
Youpi youpo, la master-class habite ce groupe ; what else ?  
8/10


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire