
Sans plus vous en dévoiler, puisque cette anecdote n'aura peut-être pas défnitivement étiolé votre envie de voir ce film, je peux dorénavant vous affirmer que oui, malheureusement, je me suis ennuyé... Pas que les turpitudes psychologiques de Virginia soient inintéressantes ou inappropriées, mais suivre ces trois portraits de femmes sous l'enrobage du drame m'a laissé de glace. Alors que l'on nous dévoile la fin dès les premières minutes (à l'image d'un Mesrine de
De plus, si ce n'était la version française très mal doublée pour nous gâcher un peu plus la vie... Bien dommage, d'autant plus que l'idée de filer les mises en abyme pouvait sur le papier donner des choses intéressantes. En effet, comment ne pas s'enthousiasmer devant un film, qui, comme la plupart, est basé sur un roman, mais qui a en plus la lourde tâche de refléter l'implication du réalisateur dans son travail d'ébauche et d'organisation du réel comme Virginia le fait elle-même tout du long du film ? Comme un accomplissement, la fin est d'ailleurs une réponse aux enjeux de la création, et donne à voir au spectateur qu'un auteur peut à la fois se complaire dans sa création, mais également causer sa perte en s'égarant au sein des méandres du réel qu'il tente de figer sous la forme du fictionnel.
Au final, un film qui se polisse à regret sur de trop nombreux aspects pour pas grand-chose, qui tente de faire des coups d'éclat là où une mise en scène académique on ne peut plus soporifique ne fait rien reluire... Si j'étais méchant, je pourrais dire que c'est du Eastwood – le charisme des personnages en moins. Bien dommage donc de voir que le potentiel est gâché, et que le "féminisme" est trop prononcé pour que j'y accorde plus de crédit. Constitué comme un film à la Inarritu, les personnages évoluent en parallèle sans jamais se mêler ni se croiser, mais la mise en scène fait en sorte de les imbriquer à la manière d'un 21 grammes. De ce constat réjouissant pour les uns, fatigant pour l'autre (moi), ne ressort qu'un point positif qui tient dans le rôle de Viriginia, que la dame Nicole Kidman incarne à la perfection tant elle fait corps avec son personnage.
Ta diatribe n'entache en rien mon enthousiasme initial : j'ai toujours envie de voir le film !
RépondreSupprimerPS : tu étais bien plus sobre dans le choix de tes titres d'articles, à l'époque ! :-)