Transporté
par une musique Pavlovienne qui me fait saliver, tirant la mise en
scène vers le haut pour camoufler les nombreuses invraisemblances
qui font toujours le charisme indéniable d'un type, d'une gueule,
d'un personnage qui porte le film et l'amène à un stade supérieur,
celui de la biographie d'un être unique, d'un destin sans pareil.
Icelui,
c'est un tueur en série, un homme de main, un tueur à gages...
Débarquant d'une famille Juive-Russe, il balance net à la figure,
sans ambage, "Nico Bellic a tout tiré de moi". Car oui,
tout est affaire de grand crime, grand banditisme, de mafia de petits
pères des peuples.
Et
pourquoi ? Pour ce qui est presque un grand film intimiste, sur une
personnalité de chien battu qui n'en finit plus de mordre en
représailles, servi par un casting d'abonnés aux rôles similaires
: du Reservoir Dogs par ci, du American History X par là... Des
tranches de vie de malfrats ou de mauvais garçons qui sont tellement
épais qu'on a parfois du mal à les imaginer hors de l'écran. Alors
d'accord, c'est pas crédible, mais pourtant qu'est-ce que c'est
bon... Qu'est-ce que le cinéma a de beau à magnifier des choses
aussi abjectes que le meurtre de sang froid, les brimades et les
frustrations de l'être, comme pour mieux les exorciser dans l'oeil
du spectateur un brin perverti jusqu'à l'os.
Du
plaisir, à l'état brut, avec bien sûr une bonne dose de poésie
naphtaline et tragique pour arroser la rasade et faire filer l'heure
et demie comme une seconde.
8/10
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