Passe,
l'impasse, surpasse, dépasse. Mouvasse, mauviette, mauviasse, aux
oubliettes. A se shampooiner les regrets, on crée l'absence. A
s'ingénier sur le passé, on en oublie l'ivresse. One Second Riot
dans ma besace, mes souvenirs à bon compte, beaucoup d'espoir aux
pavillons, des salves d'ondes indomptables pour torpiller les
tympans. Panpan le lapin ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.
Faire part de ce qu'on aime, c'est dire n'importe-quoi, exprimer ce
qu'on ressent, c'est jouer au petit bonheur la chance. Apprendre des
instruments c'est puiser la chimère bonheur là où on ne la trouve
plus.
Avec
tendresse, les brutes effleurent les cordes. C'est un déluge de bon
sens, dans la composition comme dans la manière de transmettre les
émotions. Sans trop user de la violence, les messages variés et
contraires sont transportés par canaux entiers. Mature, mûr,
abouti, tout ce que vous voulez, l'album ne lasse pas et tourne en
boucle tant chaque morceau est prévu pour s'inscrire dans la suite
de l'autre, en rétablissant un équilibre ou en déconstruisant
l'accalmie de courte durée. Dans l'ensemble, l'affront n'est de
toute manière pas très violent, le groupe préférant de toute
évidence le bâton au lance-roquettes. Après l'effort de guerre
passager, la paix dans les bras de la bonne mère la Muse à tous.
Des maîtres, on en retire plus qu'un enseignement, une institution.
A suivre.
8/10

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire