dimanche 20 novembre 2011

One Second Riot - One Second Riot


Passe, l'impasse, surpasse, dépasse. Mouvasse, mauviette, mauviasse, aux oubliettes. A se shampooiner les regrets, on crée l'absence. A s'ingénier sur le passé, on en oublie l'ivresse. One Second Riot dans ma besace, mes souvenirs à bon compte, beaucoup d'espoir aux pavillons, des salves d'ondes indomptables pour torpiller les tympans. Panpan le lapin ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Faire part de ce qu'on aime, c'est dire n'importe-quoi, exprimer ce qu'on ressent, c'est jouer au petit bonheur la chance. Apprendre des instruments c'est puiser la chimère bonheur là où on ne la trouve plus.
Avec tendresse, les brutes effleurent les cordes. C'est un déluge de bon sens, dans la composition comme dans la manière de transmettre les émotions. Sans trop user de la violence, les messages variés et contraires sont transportés par canaux entiers. Mature, mûr, abouti, tout ce que vous voulez, l'album ne lasse pas et tourne en boucle tant chaque morceau est prévu pour s'inscrire dans la suite de l'autre, en rétablissant un équilibre ou en déconstruisant l'accalmie de courte durée. Dans l'ensemble, l'affront n'est de toute manière pas très violent, le groupe préférant de toute évidence le bâton au lance-roquettes. Après l'effort de guerre passager, la paix dans les bras de la bonne mère la Muse à tous. Des maîtres, on en retire plus qu'un enseignement, une institution. A suivre.
8/10

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