Film
d'extraterrestres, de zombies et de demoiselles de Rochefort qui
s'accordent à la comédie musicale et à la synthèse du noir et
blanc et de la couleur. A quoi ça rime ? A un divertissement
débridé où les effets spéciaux kitsch au possible renseignent sur
la propension à rendre hommage aux ancêtres, entre La guerre des
mondes, The Thing première version et la nuit des morts-vivants.
Chairs décomposées de liquide visqueux apparenté au liquide
séminal, ce n'est pas l'asepsie mentale des zombi mais l'amour qui
tient le plus beau rôle dans l'affaire, traversant de part en part
un sujet très sérieux (oui oui une invasion c'est très sérieux
normalement) pour l'assoupir dans la léthargie cucu la praline de
tourtereaux qui se chantent la ritournelle pour conjurer le sort.
Faut-il
préciser que le mot « comédie » dans l'expression
« comédie musicale » prime avant tout ? En fait, le
décalage atteint un seuil critique tel qu'il est parfois difficile
de ne pas penser au Grand détournement – à plus forte raison
quand on sait que c'était diffusé sur Arte ce soir même (cf. "Derrick contre Superman"). Si les situations ne sont pas
foncièrement nouvelles (on peut le comprendre puisqu'il s'agit de
parodier), la quête de l'originalité qui est mise en œuvre avec
force donne envie de lui accorder une belle place parmi les courts
qui sous couvert de ne pas se prendre au sérieux font la nique aux
longs.
6/10
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