Death de Darth Vader. Mou du genou, inconfortable, parfois irrespirable, mais bon, tellement bon dans son rôle de grand méchant au casque vermifuge qui te tourneboule les entrailles par la force du poing qui martèle les cymbales et fait frémir les fûts pour leur faire déglutir ce qu'ils ont de mieux dans le ventre. La route du rom, dès la (mise en) bière bien brassée qui fait couler une longue traîne de cadavres somnifères mariés dans le sang coagulé ; succédané des bleus ecchymoses ligués en un patchwork sordide de traits dessinés sous-cutanée.
Les hymnes sont au grand présent, complets mais pas très équilibrés dans leur stature musicale. Enfants bâtards d'un premier groupe qui a donné son nom au genre en jouant une musique technique que peu de ses descendants adopteront, ils cultivent la tourbe d'un son plus granuleux et la collectent encore en ces temps, quand une version remasterisée, datée d'une virgule décimale dans la vie d'un damné, tombe dans mes escarcelles pour me faire frétiller d'impatience, avant de constater que la recette demeure la même, cantonnée à un riz pâteux et pas très fin qui colle même aux dents cariées de ces pouilleux rednecks qui à la quarantaine passée n'ont toujours pas finis d'abattre leur projet d'orientation professionnelle.
Bons pour des copecs, ils radinent à faire évoluer leur teurgoule, mais en gardent jalousement englouti sous le couvercle pour régaler le badaud en désert d'errance les soirs de pluie de lune. Un diagnostic vital bien établi, une autopsie déjà opérée à maintes reprises par des chirurgiens du mot juste et du jargon vernaculaire sur un moribond qui n'en finit pas de retenir son dernier souffle. De but en blanc, tout a été disséqué sur une parcelle de peau bien éfilochée, et il ne reste plus qu'au légiste de pratiquer le pantomime itératif, ou bien de laisser s'exprimer ses gants de toilette au rebord de la table d'opération en un dialogue névralgique sur les états d'âmes de la conjoncture du latex et de la manufacture du cuir chez les impénitents humains qui traitent leurs morts avec circonspection.
La vérité est quelque-part : Celtic Frost-like, Punk du précieux infesté, Voix non répertoriée, Tambours du Bronx, Chambre froide à claquettes, Berceuse.
7/10
Parce que le thrash de Deatheux y'a qu'ça d'vrai, laisse-toi pousser le crossover et le crowd-jumping de cravates rouge passion :

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