vendredi 21 octobre 2011

Album du jour : The Fall Of Troy - Doppelganger


J'ai eu beau l'écouter en boucle, je suis incapable de dire quel morceau prend l'ascendant sur l'autre, quel titre se démarque clairement du lot en dehors du single "FCPREMIX" formaté Campus américain aucunement représentatif de l'album, compact, mais archi-bourré d'influences. Ce qui fait défaut au groupe, c'est la capacité à lever le pied pour faire respirer un peu leurs morceaux qui s'emballent trop vite, sans jamais quitter le tempo de la furieuse joie de vivre. At The Drive-In, Mars Volta, Adebisi Shank, The Blood Brothers, And so I Watch You From Afar, Daughters... L'école des mecs qui mettent tout leur talent au service du bien-être et de l'énergie décuplée au centuple pour ragaillardir l'auditeur dans ses baskets trouées et malodorantes.


Des fois, faut pas déconner, ça sonne tellement comme du Mars Volta que ça fait peur. Tout ça sauf qu'il n'y a que la voix qui se fait le chantre de la conspiration duelle des méchants expérimentateurs. Ici, de la technique, mais pas vraiment de nouvelles tentatives qui peuvent faire dire "roh, on s'emmerde quand même entre ces deux plages qui font mouche". Dommage dans un sens, agréable dans un autre. L'autoradio cassette dira merci pour les virées en Corvette sur les routes bitumées direction la plage du Morbihan.

Retour au collège, les cheveux dans le vent, le sourire barré sur un visage ridé et crevassé. J'entends quand même la qualité dans chaque recoin de l'habitacle, mais je suis toujours en quête de la variation qui fera évoluer le groupe dans un registre sensiblement différent et qui pourra faire reluire l'album comme une pièce aux éléments complémentaires d'un tout cohérent mais pas redondant, et non pas comme un assemblage de morceaux qui butent tous au point que leur effet "boost +1" s'annule mutuellement. C'est niquel, ça envoie, c'est poutrement bien, mais ça me laisse un arrière-goût d'inachevé dur à avaler. 
6/10

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