Fi de l'originalité, je retourne au passé, facilement atteignable par le prisme de la bile noire à maux. Mots, bile, être, parce que j'ai envie de recevoir ma tatane catharsique et que c'est dans les vieux pots que les bonnes soupes font les meilleurs amis. Bien.
Passons aux choses sérieuses. Neurosis est un groupe qui a influencé bon nombre de péquins après avoir effectué un revirement brutal de carrière après le mitigé/médiocre/moyen/conventionnel Pain Of Mind, pour accoucher d'un potage transcendantal à symétrie variable et composition florale inverse, imbibée de rhum, de calva, mais surtout de tendresse lugubre, d'esprit plafonné aux astres et de luxure de cynique à la manche facile, la pioche dans l'autre main pour cultiver le potager.
Dans la mer agitée décidément par trop connue de tout un chacun, passées les coups de bouture des premières salves déguenillées, on s'apaise en interludes salvatrices et épilogues qui tardent à s'éteindre. Pour la longiligne trêve qui se traîne, à la longue aune du berger qui tisse les toiles filantes. Jamais bien serein, rassuré mais courroucé par la prochaine estocade, le fardeau délicieux se trimbale, au porte à porte de maisons closes auxquelles on ne peut faire voeu de concupiscence. A Byzance ou à Sodome, en un pas, tous les chemins mènent à Rome.
On se laisse aller au Post-Neurosis, à flots de peau, celui de la nouvelle donne après un Postcore qu'ils ont défini dans la cohue des chalutiers à rascasse du son Sludge le plus poisseux et maléfique puisé dans les filets de la désolation. C'est malin, Neurosis a dû calmer les esprits pour que les oisillons cessent de piailler pour gagner en maturité de façade.
Un modèle dur à imiter, que même des cousins a priori éloignés comme Ez3kiel reluquent toujours du coin du Manche lorsqu'ils pensent réinventer la musique en s'inspirant de ce que les anciens ont déjà produit. Amours chiennes, déraisonnables, obstruées et bâtardes. Prends la mer, ou ta mère te pendra.
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