Parler de Black Cobra c'est un peu comme savoir que deux et deux font quatre, pour moi, c'est se coltiner la plaie de reparler incessamment sous peu du même groupe, pour en arriver au même constat. Répéter les choses, pour que ça rentre, avec pour thème sonore un maître Corbeau aux manières brutasses. Ce Serpent Noir, c'est une entité bicéphale autrement appelée duo guitare-batterie. C'est bien.
Ouais, pour moi comme pour eux. Je ressens l'excitation dont ils font jouir la plèbe fosséenne en concert, ô oui, elle est en moi. A mon humble goût d'avis rond, c'est un retour aux sources bien manoeuvré en passant par le cap du "t'as vu j'ai fait du bon boulot en sophistiquant ma musique au fil des albums", "mais maintenant j'ai envie d'à nouveau me rouler dans la boue parce que les bourgeois du metal me donnent de l'urticaire". Plus Sludge que le dernier plus gros album de Sludge de la fournée Créole, nommé Chronomega, il est vachement plus malpropre, aussi, le saligaud. Crasseux, comme le premier, sobrement mais intelligemment intitulé BESTIAL. La basse-cour est belle à voir, et les nombreux atouts de Chronomega sont passés à la moulinette du son brut pour faire ressortir un truc puissant et dégueulasse, défouloir à 1000 à l'heure. L'ampleur du Black Cobra que j'aimais est revenue, alleluïa. La plupart des morceaux sont assez bien foutus pour ne pas être mémorisés à la seconde et ainsi ne pas s'en lasser passées quelques écoutes. Des grumeaux bien épais qui me font sortir des yeux des couleurs vives jaune Kylesa, rouge Mastodon ((Yes We) Can "Abyss" !), parfois, quand la broyeuse prend un peu de surplomb pour arrêter de cracher du plomb. Sous le soleil, il n'y a donc pas, foncièrement, de renouvellement, juste un album pour contenter les fans de la première heure, qui, nombreux, espéraient revoir un bout du sourire sardonique de la bête.
7/10
Le tube de la galette, le truc qui passera sur NRJ quand les Teletubbies auront gagné les élections, c'est lui :
Le cadet, mon amour, je ne résiste pas à l'envie de vous le montrer, c'était lui :

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