La BD d'Ambre et de Vandermeulen revisite le mythe de Faust itéré et réitéré à l'envi, comme le démontre la postface de la BD qui reprend tout le mythe au sens littéral pour l'analyser selon ses variantes.
L'œuvre en elle-même a le mérite de donner la couleur, la surprise du scénario s'en va donc penaude se réfugier à la SPA. Orpheline car délaissée au profit d'une constance toute directive, l'histoire se veut conte pour enfant démonstratif et dirigiste, en contradiction avec une colorisation picturale à la gouache variée et abondante, qui brouille cependant d'un voile d'opacité le déroulement de l'histoire.
Si les couleurs sont chaudes, le coup de pinceau n'est pas en reste, car fait sacrément penser à celui du Larcenet de Blast. Les deux composantes du conte et de l'abstraction réunies, on obtient un style foncièrement naïf,
proche de Max et les maximonstres ou du Diable des rochers de Solotareff.
La qualité est bien présente, mais j'aurais apprécié que le niveau de l'intrigue soit à la hauteur du dessin.
6/10


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