
C'est badass, ça transpire la testostérone et la camaraderie. C'est formaté au possible, jusque dans la BO : entre Dark Knight pour les sursauts de tension et Il faut sauver le soldat Ryan pour les moments de bravoure arrangés aux voies blanches toute dégueulasses de puritanisme avarié de chants de grands enfants de choeur. En plus de ça, les moyens pour faire des effets spéciaux époustouflants ne sont pas vraiment au rendez-vous. Des séries comme Stargate ou Battlestar Galactica font facilement mieux le temps d'un épisode de fin de saison.
Ce qui pète vraiment à la gueule, ce ne sont pas les effets spéciaux, non, c'est le fait que le film n'a aucune personnalité. C'est bien simple : jusqu'à voir pour la première fois un extraterrestre de près, on se dit qu'ils ne ressemblent à rien, toujours filmés de loin, endimanchés d'on ne sait quelle manière : C'est des robots ? Ils sont à poil ? C'est quoi ? Une coquille ? Une armure ? Designés comme des poulpes rachitiques, lointains cousins de ceux d'Independence Day, ils ont une gestuelle de l'autre siècle et un charisme proche du néant.
Avec tout ça, ce n'est pas étonnant que le scénario paraisse autant siphonné et téléphoné... ou presque. Le dénouement, qui résout le problème planétaire, constitue l'unique once d'originalité par la sublimation de l'art métonymique qu'il nous offre, à nous, spectateurs privilégiés. Malheureusement, il faut bien avouer qu'une seule surprise pour deux heures de film... C'est bien maigre. Les quelques occurrences d'originalité n'en sont en fait pas. Choisir une femme forte pour un semblant de parité homme/femme ou plutôt d'égalité des sexes est plutôt couillon voire carrément crétin. Ce gisement à pépites n'est pas exploité, ou alors seulement le temps d'une blague de bienvenue, parce qu'après ça vire vite au sexisme, et le comportement de WonderWoman est ni plus ni moins qu'un énorme copier-coller mal démoulé de l'American Soldier « chef oui chef ! ».
Pas de cuisine au top, non, rien que des gamelles pour un vétéran de la guerre en Irak qui en a marre de jouer le commis de la guerre et de ses atrocités, mais qui pour le bien de l'humanité rempile à la plonge et du coup se tape les quolibets des troufions sous son commandement. Et c'est en cela que réside le seul ressort dramatique, plié et pressé maintes et maintes fois. Entendre dire à répétition que la guerre traîne son lot de dommages collatéraux (comprenez macchabées) à cause de hauts gradés qui dans l'urgence sont amenés à faire des choix fatals, à force, c'est lourd.
Vous l'aurez compris à la lecture de son titre inepte à rallonge et de ce pavé mimétique, WI(oui):BLA(blabla), c'est gavant.
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