mardi 1 février 2011

Darkthrone - Transilvanian Hunger

Mon Dieu comme ça fait du bien de retrouver l'original de tous ces avortons bouffés par l'ivrognerie de l'égo surdimensionné. Poses, poseurs, posons-nous dans les bois sous des masques grimés de peintures de guerre ubuesques. Là gît l'authenticité d'un Black perclus d'imperfections mais crevé d'âme d'aube en peine. L'aube vêtue et la découverte des Carpates, recouvert de neige plein les pattes avec l'unique souci de se remémorer l'exacte partition de cette symphonie. Retour aux traces, retour aux sentiers semés d'esclandres inanimés d'une quiétude monacale. Tout s'incline devant la cohorte de fous armés de faux cils mais de vrais marteaux. En plus de temps qu'il n'en faut pour dire « aïe », mais toujours moins que pour exhaler un dernier râle, Transilvanian Hunger sonne le glas d'une messe commencée aux aurores de la dernière décennie du 21ème siècle. Peuplé de mythes et de légendes urbaines confirmées par les plus aptes à colporter l'ingénuité d'une culture portée sur l'impression des caractères les plus illisibles. Car ces sales mioches aux cheveux gras et au son rêche ont su creuser leur trou pour laisser une plaie vide de cicatrice depuis l'éviction volontaire d'une sophistication aride qu'eux-mêmes n'oseraient plus employer pour sonoriser ce qu'ils souffrent comme la pureté intégrale de la bête humaine. Tapez vos gourdins contre l'opprobre de vos esgourdes régurgitant le cérumen pour inspirer l'acouphène et ramassez vos pioches pour aménager votre concession au Père Lachaise. Assis sur votre séant, mangez lentement votre main basse sur un pan historique d'un ton crudité d'un incarnat âpre et belliqueux. C'est pas des salades !

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