samedi 26 février 2011

Garden State : Le New Jersey pue l'eau d'rose.

Avoir un budget Hollywoodien pour produire un truc aussi lent et chiant qu'un film Coréen sur le quotidien morose d'un ouvrier d'une usine sidérurgique m'étonnera toujours. Après tout, ce n'est pas que le rythme « clapotis des vagues » me dérange, mais ce n'est pas la même chose lorsqu'il est saupoudré d'une romance adolescente tout ce qu'il y a de plus niaise.

Chacun croit vivre sa jeunesse « en marge » pour s'émanciper : c'est la foire à la rébellion au rabais et à la réprobation des crétins et « blaireaux », qui quoiqu'il en soit sont toujours « l'autre ». Des crises d'adolescence tardives à perte de vue, parmi ces « adulescents » dont la riche société rêvée dans laquelle ils vivent leur permet de pérenniser leur insouciance. A tel point que ce rêve américain dégouline de bons sentiments : des dialogues soi-disant pénétrés de pensées existentialistes sont supportés par des « pop songs » clichés au possible qui ne font rien de mieux qu'exaspérer quand elles ne cassent pas les oreilles.

Un film pour ados fleur bleue comme on n'oserait (presque) plus en faire. On parle toujours de « violence gratuite » au cinéma, mais qu'en est-il du problème étique que suscite l'amour gratuit, stérile ? Sorti de l'épanchement qui ne mène nulle part, il ne se passe rien, à l'écran, comme derrière. Pis (sept) : la fin se paie le luxe effronté d'être encore plus naze et téléphonée que le reste du film.

En un mot comme en cent : à voir pour ne pas oublier que Nathalie Portman a aussi (et surtout ?) joué dans des merdes. Garden State est un peu comme un bibelot de Noël sur le rebord de la cheminée : c'est mignon, mais ça sert à rien. Le film est d'ailleurs aussi inutile que Down In The Valley, puisque la paire n'a pour mérite discutable que d'avoir contribué à révéler deux grands noms parmi les acteurs Hollywoodiens d'aujourd'hui.

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