
Ce film porte très bien son nom. Son matricule de série, également. A la dernière place, l'interprétation est faiblarde, ou, au choix, surjouée ; si bien qu'on a très souvent la malheureuse impression de regarder un porno. Alors, il faut remettre cela dans le contexte de l'époque, qui ne possédait pas les mêmes standards de direction d'acteurs qu'aujourd'hui. Et il faut avouer que la manière de filmer l'action est audacieuse, voire délurée. Mais Z a le défaut des « vieux films », commes des « vieux jeux », car il est inclus dans une des ces formes d'Art dont l'exposition au plus grand nombre et par conséquent la production exponentielle d'oeuvres a accéléré le processus de vieillissement de la manière de transposer les mouvements et émotions du réel à l'écran. Et c'est parce que ce plaidoyer antimilitariste a valeur de document historique qu'il devrait être exemplaire vis-à-vis de la mimésis du réel. Malheureusement, la fiction embourbe l'écho du réel et ne fait jamais illusion. Toutefois, la critique de l'Etat totalitaire d'extrême droite qui écrase toute rébellion pacifiste est formulée efficacement, et son apparente simplicité manichéenne n'est pas à blâmer. La bande-son, au moins, est agréable, et colle bien aux scènes qui en sont dotées. Cela n'occulte cependant pas l'ennui, qui poind très rapidement. En bref, même s'il est un témoignage accablant, Z est plutôt le genre de films que les petits plaisantins amuseurs de cyber-galerie prennent pour cible afin de descendre par la même occasion toutes ces saloperies « d'intellos, bobos et critiques » communistes, couards et veules abjects que l'Homme 2.0 se doit de conspuer pour devenir le nouveau mentor des foules. Et cette fois-ci, je ne leur donne pas vraiment tort...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire