
Resouvenance d'un émoi adolescent : le Death asphyxiant de Suffocation. Je me souviens qu'à l'époque, lorsque j'avais pris le groupe à la volée lors de sa reprise de saison après un split de plusieurs années (eh oui, il faut bien manger...), Suffo ne jouait pas dans la vélocité avec son Souls To Deny. En y réfléchissant bien, c'était même pas mal mou du genou. Mais ce groupe avait un Groove gras et malsain imparable, que ses cousins d'Immolation ou de Pyrexia, voire Dead Congregation (plus vindicatif cependant) avaient en commun, par exemple. On était donc pas mal proche des eaux troubles du Doom, sans les morceaux d'une demie-heure minimum et les ambiances outrageusement crépusculaires d'un village peuplé de consanguins votant FN dans la brousse Ornaise. Beaulieu commun que cette mentalité du discrédit, mais je ne peux pas taire que Suffo en a perdu. Tellement qu'il va même repomper chez ses rejetons radicalisés de Dying Fetus au détour d'un « Mental Hemorrhage » lui aussi faisandé par l'impression de « déjà entendu » ; tant le riff d'entrée ressemble comme deux gouttes d'eau à "Homicidal Retribution". A part ça, Suffo reste Suffo, comme Cannibal Corpse reste Canniboul, d'album en album, et comme le Death reste le Death... Consanguin et réactionnaire qu'il est. Comme le Punk a jadis auto-proclamé son décès, Death's Dead.
(Non ! Je m'insurge, c'est faux ! Oui, mais ce n'est plus tout à fait du Death, c'est du Metal moderne, qui incorpore tous les styles à sa sauce, comme le jeu de plateforme est mort désagrégé dans la grande soupe râpeuse du jeu d'action...)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire