dimanche 2 janvier 2011

Sugartown Cabaret - Beyond Foams

Puisque le recyclage est la marque de fabrique de Nintendo, je ne vois pas pourquoi je me priverai de faire pareil à ma petite échelle !

Chronique résultant d'un échange de mails

Feeling : Le début vaporeux et onirique à la gratte me fait largement penser à « Fuck Addict » de Torche.

La voix, quant à elle, ça peut paraître bizarre... Mais elle me fait penser à celle de Matthew Bellami (Muse, eh oui... pardon) quand il aborde un morceau en susurrant avant d'entrer dans le vif du sujet. Le « fantastic » sorti de nulle part est plus que bienvenu, surprenant au départ, mais il donne une dynamique à ce morceau aux allures schizophrènes (deux chants qui contrastent à mort)

La suite reste dans la lignée du précédent album, notamment à partir de 5:07, qui me rappelle le final du classique « How Much Does The Plane Cost? ». Par contre GG pour la basse ! C'est tout con, ça claque « mécaniquement » mais c'est tout « pouissant ».

Hazard : Tiens, je crois l'avoir déjà entendue en Live, me trompe-je ??? Seulement déçu par la fin, qui laisse attendre un sursaut avant de s'endormir définitivement... Mais pourquoi pas brusquer nos attentes d'auditeurs formatés de temps en temps ? C'est pas plus mal ! Et j'imagine qu'un morceau de « relance » sera prévu à sa suite dans la version définitive de l'album, n'est-ce pas !?

Soit, une invitation au voyage, et une fois n'est pas coutume, un titre qui trotte en tête (dur à dire hein ?) à cause de cette lévitation située à 2:31.

However : Du lourd ! Vous savez comment hanter les esprits de vos victimes hein ? Le refrain lancinant reste en tête plusieurs heures après l'écoute... Et c'est pas le passage qui suit qui va me donner tort.

Ah ah... A part ça, ce passage à 3:15 me donne envie de dire que c'est un bout de Black metal, mais non... C'est du Postcore « aiguisé » pur jus, pas de doute possible... Bon, Post-Black alors ? J'ai le droit ? La batterie sur ce passage, comme d'hab' quand j'écoute les autres groupes... me fait penser à celle de Kylesa (dans ses roulements hein, seulement).

Matraquage verbeux bicéphale !

Mort : Wahou ! Au premier abord on se dit qu'une reprise ne vaut jamais l'original mais en jetant à nouveau une oreille au morceau du « Immediately Dead Quartet », on se dit que le pari est réussi ! Moins touché par les longueurs, presque méconnaissable, tout bonnement originale (et décomplexée pour employer un voc « in ») votre version s'insérerait parfaitement comme bonus d'album. Un bel hommage ou une belle blague entre private jokers ? Les paroles n'ont jamais eu autant d'impact que dans cette version, d'ailleurs... Habitée par le « guitar-hero spirit » ?

Nation : Un beau morceau de bravoure qui passe en un éclair ! Tellement qu'il ne laisse pas un fort souvenir, si ce n'est cette cavalcade guitaristique façon post-rock sous amphétamines. Un drôle de wagon lit malmené par une locomotive qui fonce à toute berzingue à travers la nuit noire.

Nothing : Et un morceau qui fleure bon le romantisme, un ! A moins que ce soit du sentimentalisme ? Soit, la tension émotionnelle est à son comble quand la fin approche. Reste à savoir si les appels désespérés à base de « I'm not the one you like » sont les échos d'un « I've got absolutely no relationship Problem ». Plantons-nous dans les bois ? Bien possible...

Tides : Oh tiens ça me rappelle Mademoiselle Woodward ; mais est-ce un pur hasard ? Est-ce un lieu commun ? Est-ce comme affirmer que Dupont et Dupond se ressemblent comme deux gouttes d'eau ? Encore une fois, un des morceaux les plus shorts, les moins oniriques, et pour le coup pas des plus marquants. Mais que dire, un peu de variété que diable ! Il faut bien que ces titres assurent l'acheminement d'une plage idyllique à une autre hein... Peut-être pas mon préféré de l'album, mais loin d'être mauvais pour autant puisque l'ultime acte de bravoure à 3:29 blesse définitivement l'auditeur dans sa chair (la chaise ou le bout de viande ?).

Tower : Le dernier morceau de l'album ? Ca y ressemble bien tant ce petit résonne comme un hymne panégyrique (rayez la/les mentions inutiles). La larme à l'oeil on quitte petit à petit le vestibule confortable dans lequel on s'était foutu, des pieds à la tête, et inversement.

Two Days : Désolé, j'ai pas pu m'empêcher de penser à Oasis à la lecture du titre... Si j'te dis Wonderwall, tu comprendras ? Mais si mais si... Fouille bien dans ta mémoire. Ouais je sais... Faut le faire pour entendre du Oasis rien qu'avec deux mots... Moui :/

Enfin... Voici venir le morceau : peut-être le plus radiophonique dans sa structure facilement perceptible et son format court, bien évidemment. Rock'n'wall en diable, crediou ! Pas prise de tête, un bon encas diabolique entre deux mets divins débarqués de la cuisse de Jupiter.


En bref (la critique du journaleux dépourvu d'émotions) : Sans surprise, Sugartown a franchi un cap, et cela s'accompagne d'une plus grande maîtrise sur tous les points. Que ce soit sur le plan technique ou sonore, les avancées sont notables, et certains titres ont comme qui dirait le parfum de tubes en puissance. Pas de soucis à se faire, la maturité approche à grands pas !

Bon, je retourne me branler dans mon tour-bus (dixit le chanteur d'As We Bleed sur une date de Dillinger, la méga-classe topless...).

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