lundi 10 janvier 2011

Dÿse - Lieder Sind Brueder Der Revolution

Le Math-rock le plus metallique des pionniers de Don Caballero (concert avec Black Cobra), le pétard à burnes de Pneu dynamité au Lightning Bolt (du pareil au même me direz-vous), la classe et le sens du song-writing de Beehoover, l'irrévérence des Melvins, la fraîcheur et la synthèse de Big Business, sans oublier le je m'enfoutisme foutraque de Père Ubu... Et tout ça à deux, comme tous ces groupes qui sonnent comme la collusion du Noise des 90's à la Jesus Lizard nourri aux amphétamines du Punk, comme leurs aînés ont pu l'être, et gris métallisés par une jeunesse chevelue biberonnée au Thrash de tous bords, pourvu qu'il soit de la Bay Area ; Metallica en tête. Mais l'album possède aussi les sonorités les plus putes du Queens Of The Stone Age dernière période, et c'est bien pour ça qu'on l'aime...

Parce que Dÿse s'écoute à fond dans votre voiture imaginaire, accompagné de vos lunettes vissées sur le nez et de votre belle blonde (imaginaire elle aussi) vissée sur la place du mort ; avec un bras sur la portière, et l'autre à taper du poing en rythme entre le volant et le plafond. Le Jazz du routier ne se déguste qu'à ce prix là. Inutile de préciser qu'il faut sa ration de houblon pour comprendre toute la quinte de toux aspergée d'essence de cette musique faite par et pour les ascètes zélotes de la lose de vivre.

Mais pour éviter de faire trop indigeste de références comme de grivoiserie, je dirais que Lieder Sind Brueder Der Revolution est plus que ça, qu'il se vit en charmeur de serpent de ce math-rock anguleux et inventif, aussi venimeux qu'insaisissable. Pas le méga-giga album de la décennie, mais l'effort est parfaitement honnête. Ca s'écoute tout autant avec le bulbe qu'avec les cervicales, et fait énormément de bien en période de disette. Décidément, la musique anesthésie les moeurs... Pour sûr.

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