 

RM dresse avant tout un portrait peu flatteur de (ce que pourrait devenir) la société américaine, et au-delà, occidentale. Ses furoncles s'illustrent par la désinformation galopante dont nous abreuvent les médias de toute part, la soif de sang toujours plus importante des téléspectateurs envers les nouveaux jeux du cirque, ou encore le penchant de nos sociétés pour une politique toujours plus sécuritaire ainsi qu'une répression toujours plus forte. Toutefois, ce qui frappe le plus, c'est la capacité du film de 
Glaser  à abonder, dans certains cas, dans le sens des travers qu'il dénonce. Bien évidemment, cela est avant tout fait pour rendre le film plus divertissant, mais aussi pour appuyer un humour qualifiable de « facile ». Pour preuve cette caricature des gays, mais plus globalement cette pseudo-mise en scène « too much » et 
Saw-esque avant l'heure. Aujourd'hui kitsch, elle accompagne à la perfection une bande-son que ne renierait pas 
Carpenter. Il ne faut pas non plus oublier un scénario « un poil » décérébré qui augure des heures sombres vécues par notre 
Terminator, dans la peau de l'homme des glaces de 
Batman Forever... Toujours avec 
Schwarzy et dans un même registre, on pense immanquablement à 
Last Action Hero, qui lui par contre versait davantage dans l'humour bon enfant grâce à son orientation tout public ; tout en laissant une large place à l'autodérision. Enfin, et pour finir sur une bonne note, on peut dire qu'au moins, Running Man reste « décomplexé » et ne se prend pas au sérieux. Ce second degré omniprésent transforme cette chasse à l'homme en un divertissement bien cool et pas (trop) prise de tête.
 
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