Alors pourquoi devrais-je continuer de gloser, puisque tout le monde sait que Twin Snakes est avant tout une mise à jour graphique du Metal Gear Solid original ? Solid, oui, pas parce que je veux l'opposer au fameux Liquid (ne riez pas, ce n'est que le nom de l'autre « snake ») ; mais que je veux rétablir un fait souvent trop méconnu. Il y eut une vie pour Solid Snake (ou David Hayter si vous préférez que je vous grille la fin) sur les consoles ancestrales telles que la MSX, mais aussi la Nes, avec deux épisodes sobrement intitulés « Metal Gear ».
Mais là n'est pas la question, puisque je vous demande toujours pourquoi je devrais continuer à parler de ce calque de Metal Gear Solid 2 appliqué sur la silhouette de son grand-frère. Est-il utile de rappeler que le gameplay complet proposé dans « Sons Of Liberty » a été appliqué au squelette du premier épisode ? Nouveaux mouvements, nouvelles planques... De quoi faire pour profiter de son nouveau terrain de jeu.
Toutefois le gameplay ne fait pas tout, et c'est grâce à des idées fantastiques ayant pour but d'articuler le scénario que le phénix prend son envol. Souvenez-vous cette succession de boss au caractère bien trempé ; et surtout ce fameux Psycho Mantis, terreur de tous les joueurs à la petite semaine. Celui-ci prend non seulement possession du pad, mais fait également le tour de notre carte mémoire pour identifier en priorité tout jeu Konami puis dans Twin Snakes les quelques jeux Nintendo de la Gamecube. Mais ne vous méprenez pas : Psycho Mantis sait tout de vous. C'est pour cela qu'il ne prendra aucun gant pour vous cracher à la figure que vous êtes un piètre joueur que vos non-performances trahissent. Et ce n'est pas Sniper Wolf, non plus, que l'on affronte deux fois, qui va me faire oublier de sitôt ce grand moment de jeu vidéo.
C'est parce que ces duels donnent un sentiment de puissance incomparable qu'on en redemande dès le jeu bouclé. Et ce ne sont pas les cinématiques qui me feront mentir, puisqu'elles infusent à chaque rencontre une tension qui met en exergue le conflit intérieur de chaque intervenant. Ce sont ces mêmes cinématiques, retravaillées pour l'occasion par … (cinéaste de, qui mettent à rude épreuve une ampleur dramatique allant crescendo au fil des heures de jeu.
Vous l'aurez compris, je n'ai pas besoin de vous dire que le premier Metal Gear Solid, qu'il s'agisse de l'original ou de son remake, est une aventure à vivre comme il en existe peu dans le jeu vidéo. Même si la version « remasterisée » du jeu par Silicon Knights (responsables du survival-horror Eternal Darkness sur la même console) a été a posteriori boudée par Kojima, il n'en reste pas moins que l'essai et la transformation se révèlent indispensables si on n'a pas une seule fois touché à la quintessence du jeu d'infiltration à la nippone.
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