dimanche 16 mai 2010

Green Zone (Greengrass)

Zone rouge. Lorsque Bourne a sorti sa tête pour voir si l'herbe était plus verte dans la contrée geyserienne Irakienne, il a senti qu'il était plus que temps de s'engager. Ceci fait, la bleusaille a vite déchantée. Echue à la sale besogne de détection des ADM (armes de destruction massive), le pantin comprend à son insu, et fissa, la supercherie : l'argument numéro un d'une guerre barbare, ignoble et digne d'une boucherie chevaline est injustifié et illégitime. Remonté, le père choisit de partir en guerre contre l'ennemi caché, qui est aussi l'ennemi intime : ses donneurs d'ordre. Sitôt le clivage fait entre sa nation, il entreprend de déjouer la machination en prenant l'initiative de se forger ses propres directives. Les soldats à sa botte obtempèrent, pour la plupart, et l'acharnement avec lequel il s'évertue à révéler la vérité (attention demi-spoiler !) finit par payer.

Justice faite, le justicier seul contre tous peut désormais être tout sourire et ce malgré sa désaffection du corps de l'armée. Mais quel est le problème ? Un de perdu, dix de retrouvés, et en contrepartie la morale est bien faite à une « vilaine » Amérique qui a fait reposer sa guerre au nom de l'artifice démocratique sur du vent.

Soufflé, le spectateur l'est pas mal quand il se colle à des scènes rythmées qui respirent l'explosion en pagaille. A frémir, on exhale, on halète, on sue avec le commandant Miller et sa troupe. Sang et eau se répandent sur le linceul de l'avide objectif. Repu de fond en comble lorsque le générique de fin tombe, il fait jouer ses zygomatiques pour effectuer sa gymnastique d'éveil. Heureux de sa forme, il ne regrette pas les quelques écus déboursés sur l'autel du film Hollywoodien. La nourriture industrielle a parfois du bon, après tout...



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