Noir
et blanc bleuté. Blanc, noir, et bleu. Froid comme la ville de Large
Mouth. « Grande gueule » pour les intimes, comme ces
larges faciès de villageois déblatérant les ragots et calomnies
pour occuper leurs vieux jours. Quand le mythe de l'homme invisible
de H.G. Wells débarque dans la ville pour envahir l'ennui et le
néant, c'est toute la plèbe qui se met en émois.
Une
histoire d'amour se tapit sous les bandages, autant pour renseigner
le passé du personnage que pour raviver la flamme du jour présent.
Pour faire court, c'est un drame construit sur les bases du plus
vieux fantasme de l'Homme.
Bien
construit mais décidément déjà-vu, Monsieur Personne doit être
lu pour son atmosphère glaciale et morne, soutenue par la patte
graphique « griffonnée » héritée des comics, et qui
évoque les films d'horreur à ambiance. En filigrane, le comics vit
du souffle transportant un autre mythe, celui de la bourgade éculée
d'un Délivrance.
6/10


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