La tête écharpée au
vitriol je m'exclame au grand triomphant que je souhaite lui ravir la
moustache pour la porter en postiche sur les fesses de mon honneur.
J'y défèque allègrement mes dégoûts les plus respectables pour
nonchalamment les exposer aux yeux de tous sur l'autel de la
discorde. Attirance pour le tragique, les enfants illégitimes
baigneront dans l'attention la plus perverse pour une éducation mal
avoinée par le père Lachaise. Aux oubliettes les garde-fous,
laissez libre cours à votre voyeurisme pour contenter les instincts
patentés des âmes courtes drapées de tout bord. Rater le coche de
joindre à l'exposition le plaisir de se montrer n'est pas bien
grave, il sera toujours aisé de se rattraper en attrapant au lancer
les cerfs mal boisés des chef-nés aux cuillères argentées. Dorés
par le soleil, la pilule bien enfichée dans le larynx, l'œil acerbe
et la mine patibulaire, les mains gantées opéreront l'ogre pour lui
étriper ses dernières joies de laisser libre cours à ses
borborygmes. Envoyez la purée, le peuple en redemande. Qui d'autre
pour manger la pâté si ce n'est de nouveaux clones ? Perçus comme
Ivoiriens, loin loin loin, ils ne sont rien qu'un troupeau bien
finaud de pantins communs, privilégiés d'être sortis la tête en
l'air avec un sourire barrant leur visage pour grimacer aux caméras
leur expression bien mal amenée d'être bien aises, couverts de sang
et de sueur, les encablures potelées par un peu trop d'embonpoint
matinal, à se lover les miches pour le bien commun. Nés pour être
tus, en lieu et place de tous, ils gagnent à toucher d'infimes
parties d'un tout catégorique. Remplaçant au pied levé la masse
absente, ils s'élèvent un monde où les valeurs dominantes sombrent
à tour de rôle. Imperturbabilité, amnésie volontaire, déni de
réalité, insolvabilité sociale.
C'est toujours le même schème qui gagne l'être. L'attente, puis la croisée à l'épine dorsale du vent qui s'engouffre et des poils qui se hérissent. Tout ça pour une affaire d'émotions, de sensations avortées aussitôt le vent levé. Ce frisson, c'est celui de l'intensité, du sentiment de se reconnaître à travers le fruit matériel des passions d'autrui, pour y trouver un « soi » un tant soit peu identifiable. Drôle de sentiment, simili-cousin germain éloigné et avec qui l'on s'entend si bien... à peine entrevu qu'il est déjà perdu de vue, sans qu'on ait aucunement prévu son arrivée ni son retour, juste pris conscience de son absence une fois l'avoir retrouvé.
La genèse de toute vie,
l'origine des interactions chimiques orchestrées et fortuites. Le
pied à l'étrier pour se sortir des événements inéluctables et
tracer son chemin dans la plaine désertique incarnée mais pas
désertée à l'échelle décharnée.
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