jeudi 5 mai 2011

Coup de tête : "Coup de boule coup de boule".

Ca pue le ringardos à 100 m quand on agite la jaquette au vent... Et pourtant ça a conservé de beaux restes, et ça n'a rien à jalouser aux ch'tis timorés et navrants de puérilité comique. Pas que ça brille d'intelligence, certaines scènes sont d'ailleurs d'un humour franchement con, mais l'humour est toujours assez noir et cynique pour rester accroché à la caravane sans y voir un énième succédané des Bronzés 1,2,3 (+ 10.000 rediffusions à la téloche). En d'autres termes, l'humour est bien souvent assez subversif pour que le rire reste franc et de bon coeur.

Dans l'écurie des otaries singeant devant la caméra, tout est outrageusement, mais ouvertement, basé sur la performance de Dewaere : de A à Z il mène la danse et élude tout personnage secondaire pour ne retenir que ses frasques, sa chute libre, son for intérieur (symbolisé par la voix-off), et sa forte personnalité. Il est quasiment le seul à sonner plutôt juste. Ses regards en disent longs, ses de faciès font mouche. En ayant eu un petit cours d'histoire Dewaerienne 5 minutes avant la projection, il est facile de se dire que ce rôle n'a pas été écrit pour un personnage mais pour un acteur. Qui a dit Poelvoorde dans Astérix & Obélix aux JO ?

Mise en scène : que dalle, R.A.S. Voilà, c'est tout. Ah si ! Quelques gags ne seraient rien sans ce fameux (ou fumeux ?) arrangement de la caméra du cinéaste (cf. la scène du début

Le thème musical principal labellisé « années 80 » est caractéristique des comédies guignoles retraçant le parcours d'un pov'type à qui il arrive plein d'événements malencontreux. A la longue, l'air reste en tête et finit par nous les pomper... Jusqu'à avoir l'espoir de voir un film mémorable dans les baskets. Quand aujourd'hui ça bat de l'aile, on en oublie que certaines comédies d'antan avaient de la cuisse.


2 commentaires:

  1. "Nous vaincrons, nous serons les premiers, allez Trinquant Trinquant Trinquant! But! But! But! Trinquant Trinquant Trinquant! But! But! But!"
    Pour une fois que je peux faire un commentaire en rapport avec ce dont tu parles ^^
    Benjamin

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  2. Merci cher lecteur, pour une fois que tu peux faire un commentaire, tout court ; puisque le reste du temps mon blog est un espace fantômatique :)

    T'as cherché des infos sur la "parodie" de Ravi depuis ?

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