L'ampleur et la majesté des mouches d'une coulée de Sang du Nord au tranxène. Proxénète du misérabilisme, de la dépression et du désarroi, cet incendie de l'Elysée se fait l'écho infernal d'un art déco abyssal en décrépitude. Touché au fond par la course effrénée à l'excroissance de la connaissance, Levitating The Carnal se laisse surmonter par le cours des événements pour plonger dans une léthargie liturgique. Attirés vers le fond des choses, on suit l'invitation à cette ballade orchestrée pour les tares d'une pellicule dramatique en devenir, vécue par tout un chacun à l'approche de l'échéance. Au programme de la foire à la procrastination : du Shoegaze pour radoucir les moeurs délitées, du Dark Ambient au format Cold-wave, et une production excavée pour ragaillardir le true creusé en nous par l'Aurore Lunaire. Dans la batcave longue de trois décades, pas d'Abandon Détestable pour autant : plus une dégénérescence de nos Abruptes (houm !) et lambines pérégrinations à travers les Tundras. A l'avant-garde, on pense à cet Amoureux de la Vie qui batifole de ses incursions au piano, mais aussi au Brillant d'un BM lustré au mélo tout pimpant qui n'avait pas été astiqué depuis des lustres. Clinquant d'un rouge pompier rutilant, le Noir se dispute au gris pour chasser dans la cour de Lutomysl ; où accourt le Leviathan de Xasthur, qui guette entêté l'arrachage de moral d'arrache-pied au détour d'un croisement de portes dévergondé. Comme une lettre à la Post, le Black se terre sous d'obscurs étendards d'oripeaux déchiquetés au Silencieux. Plus grave et emphatique que ses aînés, l'apprenti développe sa version dérivée du produit de l'Art élaboré par le Dissimulateur de Calice. Une montagne de noms à annoner pour contenter les arpenteurs de monts à mots fuyant à tue-tête vers le hameau.
A écouter les soirs de mines déterrées traumatiques de festins faisandés. Au fond du cercueil ou du sarcophage, mettez du cœur à l'ouvrage à fréquenter l'écueil. A consommer sans modération tant l'aigre-douce sensation de se délecter d'une ciguë si goûtue est à ce point rare.
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