Au programme des faces A et B, du CD1 et du CD2 : d'un côté, le Sacrifice, de l'autre, l'Intelligence.
Cet amalgame Sacrificiel de tôles froissées qui s'éclatent en un capharnaüm abscons me rappelle les remix faits il y a bien longtemps pour la BO de Spawn. De loin, on pense à Nine Inch Nails, de près, au Breakcore ; de visu, à Drumcorps ; au coin, à Pantera et Slayer ; à l'aveugle, aux Stooges. La scie sauteuse pour le chien Rantanplan. Pas de rififi pour Rintintin qui n'a rien que tintin pour la douceur. Et pourtant... C'est un coup de cœur roué de coup que j'ai ressenti pour cet énergumène sonique hybride. Confondant , I&S est torréfacteur sans être insupportable.
Et ça se vérifie avec la mise à l'épreuve d'une Intelligence qui respire la bouffée d'air vicié d'un blond vénitien péroxydé au monoxyde de carbone. Parce que chaque structure enchevêtrée est incapacitante dans cette litanie digitale à base de boucles de 0 et de 1, l'exercice désarçonne alors qu'il respire l'éclat d'Esprit, au point que le grand Esprit en présence peut laisser perplexe : écoute-t-on le même groupe ? Observe-t-on impassibles à une métamorphose de la chenille qui se tordait alors, en un papillon malformé ? Une BO pour un David Lynch ouvertement fouteur de gueule ? Aphex Twin, Amon Tobin ? Extrayez votre abstraction de ce corps musical !
Un cauchemar, deux manières de le modéliser. Une première partie plus captivante (et moins captieuse ?) que la seconde, moins encline à nous enfermer dans la toile de son réseau saturé d'informations contradictoires. Tout aussi terrible mais infiniment moins instantané, la deuxième galette régale à long terme d'une vengeance surgelée. Au bout du compte, Intelligence & Sacrifice fourmille de suffisamment de détails pour faire boucler de but en blanc cet album crépu d'une part, mystérieux de l'autre. A la chandeleur, à la bonheur ! Cassant, crasseux, classieux, classique. Affaire classée.
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