
36 chambres pour autant d'épreuves à traverser, plutôt que 36 poings à décrocher comme le laisserait entendre la traduction franchouillarde. Linéaire mais pas ennuyeux, ce film d'arts martiaux s'envisage à la manière d'un jeu vidéo (beat'em'all en tête), avec des options et compétences se débloquant au fur et à mesure que la progression dans les niveaux se fait de plus en plus difficile. Et comme un jeu vidéo, son scénario tient sur un timbre poste, si tant est qu'il existe. En tout cas, le film passe comme une lettre à La Poste, sans que l'on comprenne vraiment ce à quoi on vient d'assister... Absurde de son plein gré, il est tout juste amusant en temps normal, et ultime lors d'une soirée éthylique, comme tout bon film où Jacky Chan figure au casting ; et aux manettes dans le cas présent. Devant la caméra, il est d'ailleurs méconnaissable de jeunesse.
D'un bout à l'autre, l'impression de voir la parodie de Bioman faite par les Inconnus est irrépressible. Cette sensation est notamment due aux zooms avant et arrière successifs réalisés par la caméra pour dynamiser les instants clés. Mais ce n'est pas tout, car les dialogues rivalisent de nanarreries, les bruitages pas synchrones lorsqu'ils ne sont pas grotesques, et les armes de toute évidence en toc. L'apprentissage du kung-fu y est chorégraphié au millimètre, avec quelques gesticulations improbables qui s'imbriquent dans des scènes mêlant discours de bravoure et thèmes musicaux girouettes, pour aboutir à un ensemble potache mais, ma foi, de bon aloi. A voir en VF pour décupler l'effet nanar.
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