
L'écoute du dernier titre de l'album révèle une sensibilité qui fait écho à un autre brillant élève de la scène, sachant lui aussi faire preuve d'originalité et d'initiative : Solstafir (époque Masterpiece Of Bitterness). Et plus bizarrement, quelques fois ça ressemble tellement à du Hardcore moderne qu'on pense à Between The Buried And Me (à l'écoute d'« Abscission »), qui lui aussi révère les mélanges doux-amer. Une autre fois, avec « Phosphene » c'est au Converge qui se la joue « Postcore adept » auquel on pense, avec le sublime morceau « Grim Heart / Black Rose » de No Heroes par exemple. Et ces paroles psalmodiées en français dans « Dearth », si inopportunes pour un groupe de Black, évoquent un autre groupe français étranger à l'exercice du Black : Impure Wilhelmina. Ainsi, c'est toute une scène Screamo/hardcore qui est entraperçue par le trou de la serrure ; une scène que l'on n'aurait jamais cru entendre chez DsO, si on n'avait pas accepté de tendre l'oreille sans préjugé.
Néanmoins, DsO est toujours identifiable entre mille dans le milieu qu'il représente, notamment grâce à ces compos extrêmement techniques à l'atmosphère suffocante, qui font dire qu'il est le pendant Black metal de Portal. Déjà distingué du lot par son étiquette « Post », il ne s'en contente pas pour autant et devient inclassable.
Au final, Paracletus paraît de prime abord l'oeuvre la moins personnelle du groupe, mais sa confluence de sonorités disparates, échappées de tous horizons, fait d'elle la plus réussie, sans aucun doute possible.
Complexe, intense, abouti, inépuisable, Parfait : l'Album de l'année ? Ou de la décennie ?
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