jeudi 9 décembre 2010

Deathspell Omega - Fas Ite Maledicti In Ignem Aeternum (VS Paracletus)

Fas Ite, Maledicti, in Ignem Aeternum (« atchoum! », dirait le petit malin du fond voulant briller devant sa (basse)cour) ou l'album « indétronable »... avant que Paracletus ne lui fasse manger sa couronne d'épines. Avec son titre à rallonge et une longueur moyenne des titres du même acabit, il a a priori de quoi se faire taper sur les doigts. Et à raison, car il privilégie l'emphase, à l'instar de ce dernier morceau pompeux, qui apportera de l'eau au moulin de tout détracteur du style sidérurgique, d'autant plus que le groupe prend sa musique très au sérieux. Ca se sait, ça se sent, jusque dans le mystère impénétrable entourant le groupe. Et pourtant, s'il faut continuer l'analyse comparative, il est évident que Fas Ite.. a paradoxalement tout de l'ébauche, et je dirais même du torchon.

Raffiné, sophistiqué, il demeure colossal par rapport à la liste de cancres longue comme mes intestins qui s'évertuent à rattraper leur retard. Mais il est minuscule vis-à-vis de sa suite, en tout point supérieure, mais également nettement différente. Alors pourquoi comparer ce qui s'avère incomparable ? Parce que Fas Ite... doit récupèrer la monnaie de sa pièce, après avoir fait croire à tout premier crédule venant (moi le premier) que le recueil occulte latin était l'aboutissement de toute une carrière.

Et puis ce n'est pas le coup d'oeil jeté à la structure des morceaux qui me fera dire le contraire. FIMIA mêlait artificiellement les moments d'inquisition sourds et les phases de repos salvatrices alors que le grand dernier paraît à la fois plus cohérent et réfléchi vis-à-vis de l'agencement de ces instants respectifs. Plus homogène, pensé comme une seule pièce intègre et quasi-indivisible, il possède la maturité que FIMIA, à la fois plus sombre, et pour prendre un raccourci, plus « metal », donne donc la regrettable impression d'être plus « classique ». Savoir se renouveler sans se renier, n'est-ce pas la marque des grands groupes ? En attendant la nouvelle claque qui fera passer Paracletus pour une relique poussiéreuse, il faut remercier FIMIA de nous avoir docilement permis de nous introduire plus intensément en Paracletus.



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