samedi 21 août 2010

Tamara Drewe (Frears)

Tamara, aaaah Tamara... On touche du doigt l'espoir que caresse chaque homme dans l'âtre de ses fantasmes. « Big nose » rescapée d'une nature peu généreuse, Tamara est au coeur de tous les désirs de la gent masculine. Et là, à ces mots, on croirait lire un avant-goût de Mary à tout prix. Il faut avouer qu'il y a de ça, mais le limiter à ce film serait bien trop réducteur et ne rendrait pas hommage à cette bande d'intellos coincés au fin fond de la campagne british. Drôles malgré eux, ils amusent la civilisation vissée sur un piédestal où jonche en haut lieu une rockstar patibulaire sans oublier d'être bouffonne. Objet de tous les désirs, l'amant de luxe aimante Tamara avant de se faire ravir son coeur par le « gentleman farmer » de son enfance : Andy.

Alors pourquoi tout ce speech ? Pour vous résumer le pitch (comme le gâteau, et pas la princesse), bien évidemment, et exposer la similitude certaine avec le film cité plus haut. Il n'est toutefois pas le seul film à récolter le fruit de la comparaison puisque les gags effarants qui décapent net le bocage propre sur lui font immanquablement penser aux fameux Bons baisers de Bruges qu'on embrasse encore à l'heure qu'il est de nos vœux les plus chers et tendres.

Et puis on ne peut pas taire la bande-son à qui on décerne une mention spéciale tant elle emplit de niaiserie nos âmes robotiques comme elle hante sans discontinuer nos crânes ramollis. Pour parfaire le tout, un « Jody jail-bot » enjoué finit d'achever le tableau d'une comédie au parfum réjouissant.

Cadre BCBG pour comique au vitriol, Tamara Drewe fait tourner de l'oeil après en avoir rincé plus d'un et s'impose comme un bon moment passé en compagnie d'une brune (la bière ou la vie ?).


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