dimanche 21 mars 2010

Chevalier (Brian Helgeland)

D'une bêtise à une autre. M
on puits médiocrement cinématographique est sans fond ces temps-ci. Entre deux films qui se prennent au sérieux mais dont le contenu est nul, se glisse de vrais-fausses comédies qui tirent même vers la bravade de clichés sans aucune honte. C'est bien le cas de ce Chevalier, qui, s'il commence tambour battant par des attraits comiques bien épais mais efficaces, s'enlise dans une parodies mal fignolée de comédie romantique. Mal fignolée car plutôt qu'enfiler les clichés comme des perles pour les réduire en poussière sous un sourire sarcastique, il collectionne les chutes dans le panneau dont les stéréotypes ne frôlent en rien le sublime. Rien d'intelligent ne transcende les pâles romances que nous servent les déménageurs anglophones au grand coeur à tire-larigot. Ici, rien que du mensonge sous des faux-airs de rigolade, et un ennui qui vient poindre bien rapidement, malgré un scénario très convenu qui se suit bien docilement. Alors l'impression de retomber en enfance nous est échue : une merveille que d'être autant materné, chouchouté et chouaillé par une grand-mère peu exigeante qui s'adapte à notre fatigue lascive d'esprit. Mais à terme, on en ressort neutre de cette relation sans Passion, sans effusion de génie : on en ressort aussi creux que quand on y est entré, au final, de ce trou à Idées. Et si on pense avec attendrissement à cette relation passée, ce n'est que pour l'angélique visage de Heath Ledger, qui fait tenir le spectateur sur ses deux fesses pour assumer la campagne jusqu'au bout sans déclarer forfait. Il sert au moins d'occupation en attendant que la caravane des figurants passe. Hormis cela, what else ? Peu de choses, malheureusement, car que ce soit à l'origine de l'équarrissage comme en bout de chaîne, après expulsion des oripeaux, tout est dit en très peu de temps. Amen.

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