mercredi 3 juin 2009

Report : Reverence & Hyadningar & Way To End



C'est au son de l'émission Interférences de l'intergalactique Radio 666 que je débute cette effusion de sang verbeuse (bien) calé sur mon lit Croussien (comment ça on s'en fout et ma phrase est trop longue ?). Bon, soyons sérieux... Qu'est-ce que ça donnait cette soirée réunissant trois groupes de Black au El Camino ? Une soirée sombre, une nuée noire à l'antrée de l'antre (constatez le jeu de mots) nous accueille à biceps déployés. Entrons... Un accueil chaleureux et une ambiance tamisée comme de coutume nous attend en cette soirée Satanique (comprenez qu'il ne se passe rien et que les hommes en noir restent stoïques un verre dans la main droite, les deux pieds sur Terre et la tête chez leur cousin Satan). Soit, humour de Blagueux à part, le concert débute sous l'égide de Way To End, un groupe Caennais déjà croisé cette année en première partie de Foscor et Otargos. Du Black metal épique avec des incartades en « post » pas piquées des hannetons qui ne font pas regretter d'avoir déboursé cinq euros. Il est dommageable cependant que ce chant principal cromagnonnais prennent un peu trop de place. Désolé mais j'ai eu du mal à m'y faire, tant je trouvais les passages en harmonies à trois voix tout ce qu'il y a de plus agréable. Au fond de la salle il y a un truc qu'on a tendance à oublier : « quoi ? Une batterie ? Un batteur ? » Que nenni ! C'est une machine de guerre à bras bioniques qui trouve tout de même le temps de cracher sa verve venimeuse pendant qu'il calme deux-trois de ses cousins à coups de tatanes. En fait, imaginez les machines dans le clip (non officiel je crois) « This is The War » de Vader (sisi tkt !). Brayfe, « y'a du potentiel » comme dirait l'autre et moyen que ce soit une nouvelle référence dans la cité de Guillaume le Conquérant si tous les membres du groupe décident de jouer la même compo ensemble (comme dirait l'autre aussi).
Place à Hyadningar, enfin ! J'en avais pris connaissance par un « chinois » lyonnais amateur de friandises entortilleusement sombres du genre réglisse. Moi pas déçu pour un sous (ou un euro, comme vous voulez) par ce Black metal décontracté et de très bonne facture qui avoine sec pour conserver le grain et envoyer paître l'ivraie. Un chant mi-black mi-death comme sur leur premier album même si ce dernier se fait sensiblement moins sentir. Une détente inimitable d'une « paillette » chorégraphiée à la touillette et une gachette à coups de feus imparables d'un chanteur qui n'en peut plus de se contorsionner sous l'effet de la bière du brasseur metallique. Sans évidemment oublier le bassiste à l'allure « Cliff Burtonienne » et le tableau est pondu : sale, dérangeant, coupé au couteau mais tellement attachant et rock'n'roll au final...
Avant l'orage, le cataclysme (nan nan pas le groupe de Death canadien) : Reverence. Jamais un groupe n'a si bien porté son nom tant leur musique Royale est à saluer. En tout cas on peut dire qu'on les attendait ceux-là. Décrits comme les suiveurs d'un courant initié par Blut Aus Nord, ça pouvait quand même foutre le smile d'accueillir des « suiveurs » de cette trempe dans une ville qui se fait plutôt frileuse en matière de concerts de Black (chaleureux évidemment). Bahoum ! Ca y est le concert débute sur le premier morceau du dernier album en date alors que les habitués sont toujours en train de savourer leur brune (ou leur blonde, au choix selon les goûts de chacun en matière de femmes) sous le soleil radieux de Satan qui tranche net avec l'atmosphère glauque de la soirée. « A genoux ! », c'est un peu ce que nous intime le groupe sans mot dire quand il assène ses riffs distordus accompagnés d'un batteur tonitruant tout ce qui passe, même les chatons égarés (sur ce coup-là pas besoin d'apposer un « lol »). Et allez qu'on revisite tout le répertoire : je reconnais quelques passages de l'album que j'me suis pas encore assez enfilé il faut bien l'avouer et je prends plaisir à déguster à jeun une musique que seul le nectar des Dieux supplante (et de peu !). Magique... Le concert passe en un éclair (voyez la métaphore filée) et les derniers metalleux qui sont encore debout par manque de budget bières sont sur le cul tandis que deux ou trois autres continuent d'headbanguer sans rien comprendre. Soit dit en passant (ouais j'sais j'raconte ma vie) j'me demande ce que cette musique signifie pour ces mecs qui se tortillent la tête sur une musique à la foix mystique et « intellectuelle » (ouais j'sais c'est un bien grand mot pour du metal). J'veux dire... Pendant un concert de Dagoba j'veux bien parce que la musique s'y prête bien : tous neurones dehors et jupes à l'air ça fait cool, le cerveau reste au placard mais là non ! Ca s'appelle « RE-VE-RENCE », vous comprenez ? Vous êtes face à des Dieux là, et pas à Satan comme j'ai pu l'entendre par ces camarades (pensée au siège du PC à deux pas) de boisson. Ces Dieux n'ont même pas besoin de s'exprimer, le concert n'a été que persistance de parasites et d'ultrasons extraterrestres, que l'humanité ne pourra jamais comprendre de toute façon (même moi qui fais semblant). Pas une seule parole compréhensible ne traverse ce brouillard méphitique pour parvenir aux misérables âmes stationnées en périphérie (comprenez derrière le pied de micro H.R. Gigerien du chanteur). Le signe de la bête est simplement lâché en fin de concert : la messe est dite. Tout le monde peut aller se coucher pour l'éternité, ou au pire rejoindre son cercueil (pour y passer une nuit supplémentaire, bien entendu). Prosternez-vous devant vos nouveaux maîtres, car ils ne sont pas nombreux à venir tâter sans vergogne de la fange impure.

Je m'excuse pour cette choucroute indigeste
Je m'excuse pour cette choucroute indigeste
Je m'excuse pour cette choucroute indigeste
Je m'excuse pour cette choucroute indigeste
Je m'excuse pour cette choucroute indigeste
(to be continued)

Je m'excuse pour mon coup de gueule.

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