Topo sur les podcasts Jeux Vidéo.

Mon but n'est pas d'être exhaustif, mais de rendre compte des émissions qui par leur professionnalisme se donnent les moyens de rivaliser avec le média papier.

1. Gameblog : Une équipe complémentaire. Une bande de potes échappée du magazine Joypad (et traînant leurs guêtres du côté d'IG mag), aux avis résolument subjectifs, pour le plus grand bonheur des puristes du « ressenti », de l'« impression ». Un stock colossal de podcasts aux sujets divers et variés, et pour la plupart passionnants. Un présentateur parfois trop enjoué, mais est-ce vraiment un mal ? En tout cas, lui et sa bande instaurent une dynamique qui rend chaque émission accrocheuse et revivifiante.
2. Silence, on joue : Le podcast le plus « mature » que je connaisse. Pas forcément aussi abouti et à la pointe que Gameblog, le podcast de Libé Labo a le mérite de traiter du jeu vidéo avec un ton sérieux, sans pour autant être coincé. Le présentateur, Erwan Cario, rédacteur en chef d'Ecrans.fr, est suffisamment éclairé pour ouvrir l'émission aux jeux de société, à une « minute culturelle » ludique dont les questions sont posées par les lecteurs, ou encore en laissant les animateurs faire part de leur produit culturel extra-vidéoludique du moment. Et cette valeur ajoutée n'est pas accessoire, car un des trois membres de l'équipe n'est autre que ... ex-fondateur de Gamekult, aujourd'hui à l'origine de SensCritique. Mordant, caustique, et réfléchi, Silence, on joue sonne bien souvent comme le pendant audio de Gamekult.
3. LCI Gameclub : Je n'aime pas. C'est physique. J'ai écouté quelques émissions cet été, et je ne peux m'empêcher de trouver la voix du présentateur narquoise et horripilante. Trop speed, trop puérile ; je n'ai pas non plus trouvé mon compte dans la forme de l'émission, soignée et originale, mais indigeste à mon goût. Le ton est à la démocratisation, en tournant largement le propos vers le public casual. Ce n'est pas un mal, mais ça fait mal lorsqu'on attend une émission exigeante. Une émission qui a au moins le mérite de s'adresser à une catégorie de joueurs moins « confirmés ».